Un jour, un copain, guide de montagne (en effet, le même avec je suis allé en Norvège faire du ski de randonnée et voile) me parle d’un projet d’aller sur Mont Blanc.
Il voulait aller avec deux clients, après quelques jours d’acclimatation avec l’altitude. J’ai appris qu’en effet, un guide ne peut pas prendre plus de deux clients avec donc plus de place pour moi. En revanche, il m’a trouvé quelqu’un de Chamonix qui aurais pu m’accompagner (moyennant quelques centaines d’euros quand même). Bien évidemment, j’aurais dû subir tout conseils (caprices pour les méchantes) et même voir annuler la randonnée pour des raisons de sécurité.
Alors pourquoi ne pas tenter l’ascension en solitaire ?! Je n’aurais pas être le premier et sans doute le dernier non plus.
A plusieurs reprises, j’avais fait des randonnées en haut montagne en solitaire et pas des bobos. Ce n’est pas le matériel qui me manque et non plus la condition physique (c’est mon avis).
En 2007 j’avais fait le sommet du Mont Blanc avec un ami et son fis par la voie du Gouter (aller-retour). Pas trop complique mis à part le fait de monter à 4800 m et toutes les histoires qui couvre l’ascension.
J’ai donc décidé faire les « Trois Monts » mais avec le départ du refuge du Cosmique direction l’épaule du Tacul, le Mont Maudit pour arriver sur le sommet du Mont Blanc. Bien entendu, la descente j’avais envisagé la faire par le Gouter, façon parler, ne pas rentrer sur mes pates.
Alors, le matin du 01.09.2017 je suis partis en voiture de Brugg-AG direction Chamonix. La route, tranquille mis à part que j’ai pris le chemin le plus court et … à réfléchir au moins trois fois avant recommencer.
Heureusement c’était de nuit, pas beaucoup de circulation si non, avec une route si étroite … pas facile avancer. D’ailleurs, j’ai bien apprécié l’obscurité qui m’as empêché distingue la beauté du paysage situé bien trop bas d’un côté de la route.
Bref, je suis bien arrivé à Chamonix et j’ai dû attendre 7:30 pour abrité ma voiture dans un parking couvert.
Grace au conseil d’un ami (par téléphone) j’ai fait une réservation pour la benne qui monte au refuge du Cosmique et j’ai bien fait. En effet il y avait une énorme foule de monde devant la caisse de la télécabine et ce n’était même pas 8 heures du matin.
Avec ma chance, j’ai pris la deuxième benne et c’est parti pour l’ascension du Mont Blanc en solitaire.
Vers 10 heures j’ai quitté le refuge du Cosmique et molo-molo j’ai pris la direction du Mont Blanc du Tacul, partit à gauche pour aller à droit. C’est la voie normale, je n’ai pas fait à ma tête.
J’ai eu la chance (comme d’habitude) d’une météo d’exception. Le soleil et pas une trace du vent. Idéal quoi, pour des séances de photos dont j’ai même abuser … mais j’ai pris mon temps.
J’ai croisée sur mon chemin d’autres randonneurs, encordées dans des petits groupes et sans surprise, j’étais le seul… tout seul.
Je ne suis pas aller monter sur le sommet du Tacul, il y avait d’autres à le faire, et par l’épaule du Tacul j’ai avancé direction le Mont Maudit. De loin, j’avais remarqué un groupe qui piétiné des dizaines des minutes, loin sur le même chemin que j’avais pris dans un endroit … entouré des traces d’une ancienne avalanche.
Plus tard, je me suis rendu compte sur moi-même de quoi s’agit-il…
En effet c’était assez raid et mon piolet ne trouvé pas d’accroche dans une neige d’une consistance qui m’as fait penser à du riz.
Avec le sac à dos qui tiré en arrière, sur une paroi qui me semblait verticale, le piolet qui ne trouvait plus d’accroche et les crampons auxquelles les appuis me semblaient trop fragile … et si je rajout le bas qui était trop bas… et verglacée … Super l’ambiance !
J’ai même envisagé faire demi-tour mais … au con, jamais n’abandonner… un peu (plus) du mental et j’ai vaincu le point difficile.
C’était en effet le Mont Maudit et ce n’était pas pour rien baptisé ainsi. Par une mauvaise météo je ne pense pas que s’est conseillé monter par là.
En tout cas, c’était le point le plus difficile (technique) de l’ascension et avant 17 heures je suis arrivé sur le sommet du Mont Blanc.
C’était beau mais … il faisait froid aussi ! Assez froid pour ne pas me tarder au sommet. J’ai pris quand même le temps, passer un coup de fil à mon ami, avec lequel je suis monté la première fois sur le sommet du Mont Blanc.
Il y avait un petit monoplace qui volé en rond autour du sommet mais le froid, la fatigue … jamais assez d’excuses ne pas l’avoir pris en photo. Sans doute, le pilote m’avait fait des signes mais comme un robot, j’étais comme programmé pour la descente, rien d’autre.
J’ai pris donc la voie qui descende vers le refuge du Gouter, pour y arriver avant que la nuit tombe.
A ma droite, pendant la descente j’ai vu un refuge (Vallot, j’ai appris par la suite 4365 m) et quelqu’un dehors.
« Malheureusement », avant partir, j’avais promis à mes proches qu’après le sommet, je vais m’arrêter dans le premier refuge s’il y a de place libre.
Il y avait des places libres mais le bonhomme m’as dit qu’il n’y a rien dedans. Effectivement, rien à part une saleté peu compatible avec les randonneurs de la montagne.
J’ai trouvé un morceau d’un tapis pour improviser un quelque chose dans le frigo. En effet le refuge Vallot, c’est un abri en métal sans chauffage. Le bonheur parce que bien entendu, je n’avais pas pris un sac de couchage dans le sac à dos.
Pour me couvrir, et passer la nuit à 4365 m, j’avais que la couverture de survie qui je me suis rendu compte, ne sert à rien mis à part faire du bruit. Horrible…
Si je me suis endormi assez vite, grâce à la fatigue de la montée, en revanche c’était que pour une petite éternité qui s’est écoulé assez vite.
Ensuite, un cauchemar dans la vie réelle … avec un pantalon court (envisagé l’utiliser pendant la descente) j’arrivais couvrir les jambes et le chauffer un peu…
Je suis grand donc, c’était le buste qui gelé donc… avec le même pantalon j’arrivais le chauffer pour peu parce que… c’était le tour des jambes…
Et ainsi de suite toute la nuit …
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